Peut-on faire de la musique pour faire de la musique ?

Je viens de finir de tourner une vidéo pour expliquer un peu ce qu'on est en train de faire (ok, une version vidéo de ce blog, je vous l'accorde). Et j'ai conclu cette vidéo an disant "bon, il faudrait aussi que je fasse un peu de musique parce qu'à la base, c'est ce que je voulais faire: de la musique". Le constat est effectivement sans appel: la chose que je fais le moins en essayant de développer ce groupe, c'est de la musique.

J'écris donc cet article alors que je viens tout juste de créer un magnifique tableau Google Sheet intitulé "Calendrier éditorial". J'ai essayé d'y répertorier un peu tous les contenus qu'on aimerait poster ici et là. Enfin pas tous les contenus, mais plutôt les moments où il faudrait qu'on poste pour créer un peu d'activité, générer un peu d'attention. Car oui, je sais bien, on pourrait faire les choses à notre manière, "disrupter le développement de projets musicaux", mais je n'ai pas encore trouvé comment. Donc pour le moment j'essaie la méthode classique.

Je vais donc essayer la stratégie suivante: un post et un réel par semaine sur Instagram, un post par semaine ici et une newsletter mensuelle à nos 27 abonnés. Ca ne semble pas dithyrambique en terme de volume a priori. Est-ce que "dithyrambique" est employé ici à bon escient ? Pas sûr non plus.

Le calendrier éditorial pour février. Ca reste vague niveau idées...

Oui mais voilà: chaque contenu, c'est une idée à trouver, un visuel à créer ou une vidéo à tourner, un montage à faire, un texte à rédiger etc. Sachant qu'en parallèle, il y a des dossiers de subventions à peaufiner, des emails à envoyer pour trouver des dates, des WhatsApp à lancer pour valider une prise de voix (et finalement des prises de voix à refaire), des pochettes à finaliser...

Le but de tout ça est évidemment de faire assez avancer le projet pour que des gens se joignent à l'aventure. Qu'ils aient l'impression que le train est en marche et qu'il serait malin de ne pas le louper. Donc on fait les choses bien, ou du moins on essaie.

Je me demande aussi si en passant aussi peu de temps à faire de la musique, l'entourage sus-nommé aura envie de monter dans le train en question. Le mythe de l'artiste qui attend l'inspiration en fumant de l'opium serait-il caduque ? A-t-il d'ailleurs déjà vraiment existé ? Ca ferait un peu beaucoup de questions pour une activité qui était sensée être sympa à la base ?

Mood #1

A la base, nous voulions faire un journal pour partager nos réflexions sur le développement du projet, pas sans filtre mais presque, et je me retrouve à faire des articles de blog à la c**, comme si je visais un bon référencement dans Google. A croire qu'il n'est pas si simple de simplement raconter le quotidien. Essayons.

Nous sommes jeudi, 12 janvier, il est 11h06. Mon disque dur qui contient les banques de sons que nous utilisons pour produire nos démos a planté hier, et je tente de tout réinstaller avec une boule au ventre: si jamais Logic (le logiciel de création de musique que j'utilise) ne redémarre pas comme prévu, je ne sais pas comment je vais récupérer les pistes des démos à envoyer à Martin. Réponse dans 5 heures, quand les 200 Go de sons seront téléchargés.

Plusieurs sujets nous occupent en ce moment. Déjà, le choix des titres qu'on mettra sur l'EP. Nous avons demandé l'avis de plusieurs personnes et sommes complètement subjugués des résultats, quasiment inverse à ce qu'on supposait. Nouvelle preuve qu'il est extrêmement difficile d'avoir un peu de recul sur son propre travail, en particulier quand il s'agit de toucher les gens.

Je passe mes journées à actualiser le Google Form pour voir si de nouvelles réponses arrivent. C'est autant exaltant que frustrant. Chaque réponse provoque un pic de dopamine, tel un post de réseau social. Moi qui voulait faire une dopamine detox, je suis servi.

En parallèle, nous avons commencé à contacter les programmateurs des salles de la région pour faire nos premiers concerts. Aucune réponse. Pire, alors qu'on peut suivre les écoutes des liens qu'on envoie, on constate qu'il n'y a aucune écoute. J'avais oublié cette partie du jeu qui consiste à envoyer des bouteilles à la mer en espérant que l'une d'elles trouve une plage. Je suis particulièrement mauvais en gestion de frustration, je suis servi (bis).

Même si Riviera ne sort officiellement qu'en mai, il nous faut penser à pas mal de choses déjà. Le clip a tourner, les dossiers de subventions à finaliser, les pochettes du CD 2 titres à fignoler. Il y a un million de choses à faire, à penser, à ne pas oublier. Rien d'urgent mais rien de superflu non plus. Pas toujours évident d'avoir une vision claire.

Vivement février. Même si je vous parie 100 balles et un mars qu'en février j'écrirai "Vivement mars".

Allez, bisous.