Le
3 janvier 2023

Norma Peals, l'ex dont on est toujours un peu amoureux

Par 
Puzzle

Comment donner un peu de contexte à ce nouveau projet sans parler de Norma Peals. Parce que bien sûr, parler de "nouveau" projet, c'est supposer qu'il y en a un ancien. En l'occurence, l'ancien projet, c'est Norma Peals.

Norma Peals, dont nous faisions partie tous les trois, était un groupe electro rock qui a existé entre 2008 et 2012 (les historiens se disputent sur la date réelle de fin). Nous avons connu pas mal de choses avec ce groupe: plus d'une centaine de concerts, des scènes partagées avec des groupes "connus" (BB Brunes, Shaka Punk, Puggy, Nada Surf, Mademoiselle K), des mini tournées en France, en Allemagne, en Belgique, l'enregistrement d'un album dans un vrai studio, comme dans les documentaires qu'on regardait quand on rêvait de faire ça...

On a même eu la chance d'avoir un de nos morceaux utilisé comme générique d'une émission sur France 2 pendant un an (Planète Musique Mag, présentée par Thomas VDB, mais il est normal que vous ne vous en rappeliez plus, l'émission a eu un succès plus que relatif). Autant ça a généré des droits SACEM, autant niveau notoriété, il aurait mieux valu qu'on nous prenne pour une pub Royal Canin (quoique j'en sais rien, en fait, faudrait demander à ceux qui ont été pris pour la pub en question).

Je ne peux évidemment pas parler de ce projet au nom des cinq membres qui le composait, mais en ce qui me concerne je me rappelle de cette expérience comme on se souvient d'une ex (ou d'un ex, j'imagine que ça marche aussi) avec qui on a cru qu'on allait finir sa vie. Des moments fous, des pics d'adrénaline à jouer devant des milliers de personne (j'exagère mais il nous est arrivé de jouer devant un millier de personnes), d'avoir comme seul objectif de prendre le camion et de traverser la France pour jouer 40 minutes... Et en même temps, des moments difficiles, où les choses ne se passent pas comme prévu, où tu attends des retours qui n'arrivent jamais, où tu dors dans le camion à -5°C avec un des cinq autres parce que la chambre où tu étais sensé dormir est occupée par le gars qui t'a programmé et qui a décidé d'utiliser la chambre en question pour passer un moment avec son frère une nana du public (true story)...

Bref, chacun a probablement sa version de pourquoi nous avons arrêté. De mon côté, comme quand ça se termine avec quelqu'un que tu pensais faire partie de ta vie pour toujours, ça reste un peu flou. Je me souviens juste que la lassitude avait pris le dessus. Que le plaisir de jouer avait été surpassé par la flemme de porter des amplis et des toms basse devenus trop lourds. Que j'avais du mal à dormir dans les Formule 1. Accessoirement, j'avais aussi des envies de famille et je voyais mal comment concilier la musique, ses emplois du temps et ses revenus sporadiques avec un enfant (je me trompais sur ce point, mais c'est une autre histoire).

Toujours est-il que 10 ans plus tard, je ne me souviens que des bons moments et réécoute notre album avec une oreille attendrie. D'ailleurs on a fini par le mettre en ligne sur les plateformes, je vous le mets en-dessous. C'est chouette, quand même.

"Norma Peals" par Norma Peals - 2011

Crédit photo ©Chloé Lapeyssonie

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